Beurrerie Laiterie Allary & Valade, Soubise (17)
LAITERIE ALLARY & VALADE [SOUBISE 17AN]
À la fin du 19ème siècle, l'élevage prend une part de plus en plus importante dans le système d'exploitation agricole en Charente-Inférieure, surtout dans les régions de pâturages des anciens marais salants. La région connaît alors le développement d'une intense activité de transformation du lait. De nombreuses laiteries coopératives sont créées encouragées par les nombreuses facilités accordées par l’État. En Pays Rochefortais, les initiatives privées ne manquent pas et plusieurs laiteries sont créées dont deux sur la commune de Soubise, l’une au Grand Parc et l’autre au lieu-dit Chemin Vert.
Une modeste laiterie est créée vers 1920-1921, qui sera reprise vers 1925 par Monsieur Allary et son associé Monsieur J.Valade pour la fabrication de beurre. Un beurre extra-fin sans colorant et de grande qualité vendu localement dans les commerces de Rochefort et ses environs. A cette laiterie-beurrerie étaient adjointes plusieurs porcheries où les bêtes étaient nourries avec le petit lait. Les bâtiments des porcheries ont été démolies depuis. L’usine de Messieurs Valade et Allary avait pour dénomination sociale : Laiterie Industrielle Soubisienne (voir plaque émaillée)
Plaque émaillée collection privée J-P P.
La beurrerie Allary & Valade était constituée d’un atelier de fabrication en moellon enduit, en rez-de-chaussée et comble à surcroît couvert en tuile mécanique, d’un Logement patronal à un étage carré couvert d'un toit à croupes en tuile mécanique, des porcheries adjacentes et un logement pour le porcher en rez-de-chaussée et comble à surcroît, avec toit en appentis couvert en tuile mécanique. Chaufferie en parpaing de béton, en rez-de-chaussée, à toit en ciment amianté et une imposante cheminée circulaire en brique d'environ 25 mètres de haut construite en 1926.
L'usine est rachetée vers 1970 par Jean Tranquard, déjà propriétaire de la laiterie voisine du Grand-Parc à Soubise. Les deux laiteries ferment en 1980 pour cause de faillite. Les bâtiments appartiennent désormais partiellement à la commune et à des particuliers, à qui ils servent de dépôt et de logement. La machine à vapeur fonctionnant au charbon a été remplacée par l'électricité.
Serge Schéhadé [Camembert-Museum, première publication le 07 septembre 2021]
Date de dernière mise à jour : 09/09/2021