Des Oiseaux & des Ailes 2
LE COLIBRI est appelé aussi oiseau mouche. Il est le plus petit oiseau du monde avec 6 centimètres de longueur et un poids de 2 grammes seulement. Ses couleurs sont brunes, vertes, blanches, roses, noires, violettes, jaunes et bleues. Il vole tellement vite, qu’on ne voie même pas battre ses ailes, qui provoquent un bourdonnement sonore semblable à celui d’un insecte. Son bec est fin et pointu, droit et long. Ses pattes sont toutes minuscules. Le colibri habite dans les montagnes, les forêts et les volcans d’Amérique du Sud. C’est un oiseau polygame, qui, pendant la parade nuptiale gonfle les plumes de sa gorge, sautille autour de la femelle en lui offrant de temps en temps quelques cadeaux (des insectes). Le colibri mâle se désintéresse de sa femelle aussitôt après l’accouplement (Excusez-le chères lectrices).
UNE FAUVETTE de Claude Roy [Poète, écrivain et journaliste 1915-1997] « Avec sa chanson perle à perle, lancée tout droit comme un jet d’eau, la fauvette soutient le ciel, empêche l’orage de tomber. Si tu t’arrêtes de chanter, fauvette grisette, j’ai peur qu’il tonne et qu’il pleuve ». Saviez-vous que la cantatrice américaine Marie Van Zandt était surnommée par son public « Miss Fauvette » ? Et que « La fauvette des jardins » est aussi une œuvre pour piano du compositeur et organiste français Olivier Messiaen ?
LE PÉLICAN : "Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, ses petits affamés courent sur le rivage en le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, ils courent à leur père avec des cris de joie en secouant leurs becs sur leurs goitres hideux. Lui, gagnant à pas lent une roche élevée, de son aile pendante abritant sa couvée, pêcheur mélancolique, il regarde les cieux. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte; En vain il a des mers fouillé la profondeur; L'océan était vide et la plage déserte; Pour toute nourriture il apporte son cœur. Sombre et silencieux, étendu sur la pierre, partageant à ses fils ses entrailles de père, dans son amour sublime il berce sa douleur; Et, regardant couler sa sanglante mamelle, sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle, ivre de volupté, de tendresse et d'horreur. Mais parfois, au milieu du divin sacrifice, fatigué de mourir dans un trop long supplice, Il craint que ses enfants ne le laissent vivant; Alors il se soulève, ouvre son aile au vent, et, se frappant le cœur avec un cri sauvage, Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu, que les oiseaux des mers désertent le rivage, et que le voyageur attardé sur la plage, sentant passer la mort se recommande à Dieu". Cette belle allégorie du Pélican, est un extrait de La Nuit de mai. Musset emprunte à la religion chrétienne le thème du sacrifice et du don de soi. La douleur est sublimée et devient une sainte blessure… Mais donner le meilleur de soi est aussi une qualité recherchée par nos fromagers !
LA PIE : Les images de cette pie gourmande à l’étiquette fromagère, malgré la réputation de sérieux de ce fabricant meusien, n’ont jamais égalé l’image de la célèbre pie porteuse de confiseries, appréciée par nos enfants, et par nous-mêmes, je veux parler de la Pie qui Chante…C’est en 1860, que Monsieur Emile Cornillot, installe à Lille, un atelier artisanal pour la fabrication de bonbons satinés et fourrés, dits «Bonbons Suisses». Avec l’aide des trois fils Cornillot, l’entreprise prospère, elle emploie une trentaine de personnes, et déménage en 1885, rue de l’Hôpital Militaire, dans des locaux plus grands. En 1896, lancement de la marque « Confiserie Franco-Russe », qui va surfer sur la Russophilie naissante en France, thème repris aussi par nos chers fabricants de fromage. En 1905, c’est Louis Cornillot qui prend l’affaire en main, suite au décès de son père. Il acquiert un immeuble avec ateliers au 285, rue de Paris, à Lille. Durant la Grande Guerre de 1914-18, l’entreprise emploie 60 ouvriers et produit environ 800 kilos de confiserie par jour. En 1921, c’est au tour de Georges Cornillot de succéder à son père. Quatre ans plus tard, acquisition d’une petite société Marseillaise, qui commercialisait des caramels mous et notamment des Galéjades sous la marque «La Pie qui Chante». Jean Chabanon, son propriétaire, avait choisi le nom de cette marque, en souvenir du cabaret du même nom exploité avant 1914 à Montmartre, par Charles Fallot et ses chansonniers. Nous sommes aujourd’hui, à quelques jours seulement de 2012, notre célèbre pie continue de chanter, mais en anglais cette fois, puisqu’elle appartient depuis 1998, au groupe Anglais Cadbury et ses fingers… Miam ! Miam !
LE MERLE : Suivant un conte de l'Ain, le merle qui était jadis d’une pure couleur blanche, et ayant vu la pie déposer des diamants et de l'or dans le creux d'un arbre, lui demanda où elle les avait pris ? Celle-ci lui répondit qu'il fallait aller trouver dans les entrailles de la terre le prince des richesses, lui offrir ses services, et que ce dernier lui permettrait d'emporter tout ce qu'il pourrait prendre dans son bec, mais qu'il devait se garder de toucher aux trésors étalés dans les cavernes qu'il allait traverser.
Le merle obéit d'abord, mais à la seconde caverne, il enfonça son bec dans la poudre d'or étalée sur le sol. Aussitôt un affreux démon apparut, qui lui jeta feu et fumée; Le merle prit rapidement la fuite, mais la fumée vomie par le monstre ternit à jamais son plumage qui devint tout noir, à l'exception de son bec qui devint jaune, de la couleur de l'or qu'il avait voulu dérober.
LE PARADISIER ou Oiseau de Paradis, un séducteur invétéré… le paradisier de Raggi, typique du genre Paradisaea, dont l'ornithologue Gilliard a étudié la population de la vallée de Waghi, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les femelles sont brun terne tandis que les mâles adultes, à partir de l'âge de 5 ans, ont un plumage coloré. Pendant la période de reproduction, qui dure de 6 à 9 mois pour l'ensemble de la population, mais qui est beaucoup plus courte pour chaque femelle prise individuellement, ces mâles chantent la sérénade sur l'arbre dit « de parade » (ou arène). Cet arbre, le même d'une année sur l'autre et d'une génération à l'autre, est toujours haut, bien en vue et situé au centre du territoire de la population donnée. Chaque oiseau y choisit une branche en pente sur laquelle il vient parader et qu'il défend avec acharnement. Celui qui a pris possession de la branche la plus centrale attire le plus de femelles et il est considéré comme le mâle dominant de l'arbre. L'arène est active toute la journée, les oiseaux ne s'éloignant guère, afin de marquer leur présence dès qu'un concurrent ou une femelle surgit.(Extrait du Larousse).
Le canard colvert vole bien. Ses ailes pointues sont très puissantes, permettant des battements amples pour un canard lourd. Il décolle assez facilement de l’eau et se pose également sur l’eau avec les pattes abaissées et les palmes complètement étalées avant le contact.
Date de dernière mise à jour : 07/04/2024