Transports Terrestres : Le Train.
De tous les moyens de transports, le chemin de fer est incontestablement celui qui a joué le plus grand rôle dans le développement de l'industrie fromagère. En effet, ce petit tortillard a servi à de nombreux fabricants pour expédier leur production vers la capitale et les autres grandes villes françaises. Des embranchements particuliers reliant la laiterie à la gare furent mis en place. Des wagons spécifiques furent mis au point. Ainsi, dès 1899, grâce à l’action de Pierre Dornic, l’Association centrale des laiteries coopératives des Charentes et du Poitou organisa un service de wagons réfrigérés afin de livrer leurs beurres à Paris depuis Surgères. Il suffit d'examiner les factures, et vous trouverez presque toujours mentionnée le nom de la gare d'expédition. Avant l'arrivée du train dans le Pays d'Auge et d'autres régions normandes, il fallait trois jours à la diligence pour livrer des fromages à Paris. Le développement du rail à partir de 1850, réduira ce temps à environ 8 heures seulement... Et l'existence de ces étiquettes des fromageries Besnier ci-dessous prouvent que sans le train, il est difficile de devenir un jour Président... le groupe Lactalis le confirmera.
UNE BONNE TRANCHE DE NOSTAGIE : À l’heure où les TGV s’amusent à battre des records de vitesse vers l’Alsace. À l’heure aussi des lois, qui compartimentent les fumeurs et interdisent de vanter les vertus du fruit de la vigne, n’est-il pas agréable de se taper un bout de nostalgie bien franchouillarde ? Crémeuse à souhait.
Merci pour cela au camembert « Le Voyageur » d’avoir conservé sa bonne vieille étiquette désuète. Un graphisme hors-pair qui fleure bon le pays du « fromage qui pue » comme diraient les Guignols. Enfant, quand arrivait sur la table le divin « claquos » embaumant à souhait, l’imagerie de cette étiquette réjouissait. Sans doute était-ce la bedaine assumée de ce sympathique français au teint viticole ?
Aujourd’hui, la chopine de rouge entre les jambes et la pipe fumante dans le cendrier, symboles de tant d’interdits, me font bien sourire. La loi Evin ne peut rien contre l’exception culturelle. Le camembert, mamelle d’une douce France rurale et bocagère. Sans verser dans le « c’était mieux avant » il faurt avouer que cette étiquette transporte bien loin de ce XXIème siècle standardisé et aseptisé, pas toujours folichon. Il suffit de voir le regard extatique de ces vaches pour parfois regretter cette époque où l’on s’en payait une bonne tranche. C’est sans doute ce que les amateurs de camembert se disent dans le rayon frais de leur grande surface aux néons agressifs. Laurent Frétigné (Extrait de presse)
Date de dernière mise à jour : 01/03/2022