Chassaing Joseph (85)

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CHASSAING JOSEPH [LAITERIE, BEURRERIE, FROMAGERIE, MORTAGNE-SUR-SÈVRE [85]

En ce milieu du 20éme siècle, la Vendée, pays de grands tissages, filatures, textile, est une région industrielle, où l’activité agricole est encore loin d’être négligée. L’industrie laitière y occupe déjà une place prépondérante depuis plusieurs décennies. Dans les années 1920, le lait et la crème sont collectés dans de nombreuses fermes de la région. Un grand nombre de transformateurs de beurre s’installent du côté de Montaigu, Mortagne-sur-Sèvre, les Herbiers. Entre 1900 et 1920, de nombreuses laiteries, coopératives et fromageries vont s‘installer aussi, la plus forte concentration se trouvant dans le sud du département.

Mortagne-sur-Sèvre, est située dans le nord-est de la Vendée, près d’un cours d’eau appelé «La Sèvre Nantaise». La ville occupée par un peu plus de 6000 habitants de nos jours, est limitrophe avec le département du Maine-et-Loire, et se trouve à 12 kilomètres de Cholet. C’est ici à Romaine, qu’était installée la laiterie Chassaing.

Notre Annuaire National du Lait, dans son édition de 1924, référençait une beurrerie, fromagerie à Romaine, commune de Mortagne Sur Sèvre, appartenant à Monsieur Joseph Chassaing.

Il semblerait que cette beurrerie-fromagerie était en activité entre 1917 et 1923. Elle occupait les bâtiments d’un ancien moulin appelé «Moulin de la Romaine» sur les bords de la Sèvre-Nantaise. Selon le témoignage de certaines personnes du village, la laiterie fabriquait un fromage de type camembert, ainsi que du Brie. Une rare étiquette de fromage portant la marque «Camembert Suisse Vendéenne» , conçue par l’imprimerie Grange et Guy est là pour nous le rappeler. Elle représente une Mortagnaise portant une coiffe traditionnelle de la région des Epesses-Saint Laurent sur Sèvre. Quelques années plus tard, le 13 octobre 1923, la fromagerie est mise en liquidation judiciaire. En juillet 1924, les bâtiments sont vendus par adjudication. Une partie est acquise par Madame Aubineau Marguerite, veuve Turpault, propriétaire de l’établissement de Fleuriais tout proche.

Nos remerciements à la BRAHM (Bureau de Recherches Archéologiques et Histoire de Mortagne.

Marcel Gousseau, ancien élève de l’ENIL à Surgères.

Date de dernière mise à jour : 23/04/2021