Laiterie de Matha (17)

17-Matha (bâtiments de laiterie en 1888)

LAITERIE COOPÉRATIVE DE MATHA (17)

L’histoire de cette laiterie coopérative débute en 1887 à l’initiative d’un comité local, présidé par le maire de la commune de Matha, Monsieur Audry de Puyraveau, afin d’établir sur cette commune une laiterie coopérative par actions. Le but de la Société est de rendre certaine la vente du lait, quelle qu’en soit la quantité offerte, et de créer par ce moyen, non seulement dans le canton de Matha, mais dans toute la région, une source de revenus importants, auxquels viendra se joindre une large part dans les bénéfices de l’entreprise. Les personnes intéressées étaient invitées par voie de presse à se rendre à la mairie de Matha, le dimanche 27 février 1887, à midi, où lecture sera donnée des Statuts, qui seront soumis à l’approbation de l’assemblée et un jour sera ensuite fixé pour la clôture de la souscription aux actions. Des renseignements complémentaires pouvaient être obtenus auprès de Maître Dugas, notaire à Matha, ou au secrétariat de la mairie.

La laiterie est construite en 1888 par Jean Firmin Dussauze, propriétaire, négociant né à La Brousse en 1843, maire de La Brousse et Conseiller d’arrondissement du canton de Matha. Il est fait Chevalier du Mérite Agricole en 1912. La laiterie sera construiter à proximité de la gare de Matha. Peu de renseignements à ce jour sur son activité laitière. Elle comprenait une beurrerie, un quai de réception, une caséinerie, deux porcheries.

Elle sera reprise en 1901 par la Laiterie Coopérative de Matha. L’ancienne beurrerie est entièrement reconstruite entre août 1912 et 1913 avec une caséinerie. Montant estimé des travaux 65,000 francs. Deux porcheries sont bâties. En 1917, des travaux d’agrandissement pour un montant de 12,000 francs sont réalisés par M. Euvé, architecte à Saint-Jean-d’Angély ; En 1918, les femmes Dussauze et Bellamy de Régnier, commune de La Brousse, inculpées de fraude lait et de complicité, au préjudice de la laiterie de Matha, sont condamnées pour la femme Dussauze à un an de prison (sursis) et à 3.000 francs d’amende. La femme Bellamy à 6 mois de prison avec sursis et 500 francs d’amende. Plus cinq insertions dans les journaux locaux, régionaux et affichage. L’ancienne caséinerie est agrandie en 1925, et une médaille d’or est attribuée cette même année à la laiterie Coopérative de Matha pour ses beurres au Concours Général Agricole de Paris. Parmi les employés identifiés de la laiterie on peut citer le nom de Mme veuve Poirier (en 1921)

En 1956, la laiterie de Matha va récupérer les tournées de lait de la laiterie de Brizambourg après la fermeture de cette dernière. Dans le courant de l’année 1965, l’usine de Matha devient le siège d’un nouveau groupement ULACOBOS qui signifie : Union des Laiteries Coopératives du Bocage Saintongeais auquel étaient associées les usines de : Matha, Aulnay, Burie, Les Rivières, la Souterraine (16), viendront se joindre à partir de 1975 les usines d’Ecoyeux, Montils-Colombiers et Néré. Son président est le docteur Lucien Grand, député, sénateur de la Charente-Maritime. Le directeur est Monsieur Enard.

Laiterie de Matha beurre fin pub-

En 1956, la laiterie de Matha va récupérer les tournées de lait de la laiterie de Brizambourg après la fermeture de cette dernière. Dans le courant de l’année 1965, l’usine de Matha devient le siège d’un nouveau groupement ULACOBOS qui signifie : Union des Laiteries Coopératives du Bocage Saintongeais auquel était associés les usines de : Matha, Aulnay, Burie, Les Rivières, la Souterraine (16), puis viendront se joindre à partir de 1975 les usines d’Ecoyeux, Montils-Colombiers et Néré.

Des chambres froides sont adjointes à la laiterie dans les années 1970 ; ainsi qu’un atelier pour l’entretien et la réparation du matériel et de l’outillage laitier. Après la fermeture en 1975, de l’usine de Montils-Colombiers en Charente-Maritime, le lait sera récupéré par l’usine de Matha.

17-Matha (années-1950) 17 matha (années-1970)

L’activité va cesser dans la première moitié des années 1980. Les bâtiments seront rachetés par la municipalité qui va les louer à des sociétés pour l’entreposage de marchandises.

Serge Schéhadé [Camembert-Museum, le 11 septembre 2021]

Date de dernière mise à jour : 30/01/2022