SICA CHARENTES POITOU AQUITAINE (TOUVERAC 16)
SICA CHARENTES POITOU AQUITAINE (TOUVÉRAC,16)
Créée en 1967 par l'ULPAC, la société Bongrain et l'Union des Caséineries de Surgères, ce n'est qu' en février 1971, que fut mise en service, la S.I.C.A. Charentes Poitou Aquitaine (Société d’Intérêt Collectif Agricole) qui avait pour mission de sécher les sous-produits laitiers provenant des laiteries coopératives ou des industries laitières adhérentes.
Elle était dirigée par un comité de Direction, composé des trois principaux adhérents, à savoir :
La Société Bongrain Gérard à Marsac (Dordogne).
L’Union Coopérative des Caséineries Coopératives de Surgères (Charente-Maritime).
L’Union Laitière Pyrénées Aquitaine Charentes à Baignes (Charente).
La S.I.C.A. Charentes-Poitou-Aquitaine, transformait annuellement en moyenne 211 millions de litres de lait, principalement en poudre de lait pour l'alimentation animale. Pour l'année 1981, l'usine avait traité 226 millions de litres de lait et de lactosérum. Elle avait produit 14853 tonnes de poudre.
(Documents École Nationale de l'Industrie laitière, ENILIA- Surgères)
Le Séchage par Atomisation : Le procédé "Spray" ouséchage par atomisation consiste à réduire le concentré en fines gouttelettes (formation d'un brouillard) qui seront déshydratées plus facilement. Le séchage s'effectue dans des grandes chambres d'un volume de 250 à 400 mètres cubes. De l'air chaud arrive au contact de ces fines gouttelettes et les assèchent dans la tour. Le lait déshydraté descend par gravité en pied de tour d'où la poudre est extraite. Commentaire du schéma : Le concentré arrive en sommet de tour (1) où il est réduit en fines goutelettes (2). Ces gouttelettes seront déshydratées en entrant au contact del'arrivée d'air chaud. L'air chaud va circuler dans toute la chambre de séchage (3) et déshydrater la poudre jusqu'à son extraction (6); L'eau du concentré est extraite avec de l'air chaud, sec et une extraction d'air humide (4).
Cet air extrait contient aussi des petites particules de poudre, qu'on appelle des fines. L' air humide et les fines vont être séparés dans des cyclones rotatifs (5) (où les fines tombent vers le mélangeur de pieds de tour (8) Ces fines peuvent être réincorporées soit à la poudre finale, soit réexpédiées vers la tour pour réaliser de la poudre instantanée. L'air, séparé de ces fines est extrait par une cheminée (10) (C'est laseule sortie d'air de la tour). La poudre issue de la tour est transportée puis mélangée aux fines soit dans un lit fluidisé, soit par un transport pneumatique ou à vis sans fin (7). La poudre est ensuite acheminée pour être stockée dans des silos de grande capacités (9)
Les poudres fabriquées étaient vendues à 25 pct sur le marché français, pour les besoins de l’alimentation animale, charcuterie, et biscuiterie. 75 pct étaient exportées vers les marchés italiens, espagnols et hollandais. Le chiffre d’affaire pour l’année 1981, s’élevait à 55.486.000 francs.
L’Usine S.I.C.A. Charentes-Poitou-Aquitaine employait 41 personnes, à temps partiel ou complet. Les installations tournaient en continu, avec des équipes qui travaillaient en 3x8, y compris les dimanches et jours fériés. Voici une liste alphabétique du personnel, qui ne mentionne pas cependant les fonctions de chaque employé : Baril Philippe-Barreaud Roger-Bastoul Michel-Beillard Gilbert-Bellouneau-Bernard Pierre-Bertrand Bernard-Bertrand Francis-Besse Franck-Boildieur Gérad-Bouilly Bernard-Bourdallet Christian-Breuillet Daniel-Brousset Alain-Brousset Raymond-Castillo Claude-Cattacin Claude-Champeau Jacky-Combeau Guy-Constantin Henri-Craon Michel-Delage-Desse Jean-Claude-Dieumegard Béatrice-Douteau Didier-Duhau René-Genaud René-Godet Gilbert-Gouin Jacky-Gousseau Marcel-Landais Daniel-Lisé Paul-Marcou James-MarcuPierre-Maurin Jacky-Mazzer Angelo-MazzerJean-Pierre-Mercier Thierry-Oiry Bernard-Perdriau-Perpignan Jean-Louis-Poisac Michel-Polinien Claude-Portrait Claude-Recappé Jean-Marie-Renay Paul-Rousselière Christian-Simonnet Jean-Michel-Verdon-Vrignaud Bernard.
Victime des Quotas Laitiers Européens : En 1984, le bilan de la société établi à la fin du mois de mai est positif. Mais, l'instauration des quotas laitiers va provoquer une réduction importante des apports en lait, et les dirigeants, privés de la matière première, n'ont plus le choix que de fermer l'usine et de licencier le personnel. Comme toujours dans ces cas, la presse locale va se saisir de l'affaire, les politiques vont s'indigner, les patrons et les syndicats vont négocier, et finalement c'est la loi du marché qui aura comme toujours le dernier mot.
Camembert-Museum [le 16-03-2015]
Date de dernière mise à jour : 16/04/2022